Rodríguez en la prensa europea

Uno de estos años me tocará la presidencia de la comunidad de vecinos y estoy convencido, en mi modestia, que nadie espera de mí un alarde de gestión ni a mí se me ocurriría pensar que mi advenimiento al cargo se deba al reconocimiento de mis dotes de liderazgo. Me habrá tocado, y punto.

Análogamente, los mandatarios europeos que acceden por riguroso turno rotatorio a la presidencia de la Unión Europea lo hacen con discreción y naturalidad, sin modestia pero sin arrogancia, conscientes de la importancia muy relativa del encargo. Todos menos Rodríguez Zapatero, que sigue perfeccionando sus dotes para hacer el ridículo y para avergonzarnos a todos.

¿Se acuerdan ustedes de quién ha sido el anterior presidente de la Unión Europea?: Fredrik Reinfeldt, el primer ministro sueco. Imagino que, como yo, no lo conocen ni de vista. Pues es el señor de la foto.

El derroche propagandístico de Rodríguez no ha pasado, claro, inadvertido, y desde luego no ha sido bien recibido por la prensa europea, conscientes de los problemas por los que atraviesa España y de la banalidad del personaje.

Zapatero en Europa

Le Figaro, 30 de diciembre de 2009: Zapatero cherche un nouveau souffle dans l'Union

C'était en mars 2007 : «Notre économie fait rêver les Français, les Anglais, les Italiens et les Allemands. Notre croissance dépasse celle de l'Union européenne et des États-Unis, la création d'emploi est permanente… Notre économie est imparable !» L'auteur de ce discours triomphaliste n'est pas un dirigeant brésilien ou chinois, mais le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

L'Europe, au lieu d'être l'arène internationale des succès de Zapatero, constitue désormais le maigre espoir auquel s'accroche l'exécutif pour masquer les problèmes structurels du pays.

La situation intérieure de l’Espagne est inquiétante. L’économie, basée sur la brique et le tourisme depuis le franquisme, est minée par l’éclatement de la bulle immobilière, le secret de Polichinelle du miracle espagnol. Les salaires n’arrivent pas à se redresser, le smic est à 624 euros, et les contrats, quand ils existent, sont de plus en plus précaires. Quant à la classe politique, elle est décrédibilisée par une succession de scandales de corruption. Pire pour le chef de l’exécutif, les sondages : sa formation, le Parti socialiste (PSOE), est devancée de cinq points par le Parti populaire (PP, droite).

Le Monde, 31 de diciembre de 2009 : Une Espagne affaiblie par la crise prend la présidence tournante de l'Europe

The Independent, 1 de enero de 2010 : World Focus: Europe's new team in need of game plan.

Spain – with 20 per cent employment and astronomical debts – is one of the second ring of "problem" countries in Euroland.

BBC, 4 enero 2009: Jobs - the European crisis

For out there, even as the recession recedes, it leaves in its wake a stunning crisis. Across large parts of Europe a young generation is without work. The stats speak for themselves. Youth unemployment in Spain is 42%. In Greece it’s 25%. In Italy it’s almost 27%. Ireland is around there too.

To be fair to the Spanish prime minister, he wants to make economic recovery a priority of his EU Presidency. The danger, for him, is that the EU appears too focused on its internal structures, on making the Lisbon Treaty work. Already one survey suggests that two-thirds of the Spanish people have no interest in EU business.

Los ciudadanos europeos no conocen a Zapatero, y acabará su presidencia y seguirán sin conocerlo. Pero los mandatarios y la prensa lo conocen muy bien.

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PD.:

Una España torpe tendrá que guiar la Unión Europea

A stumbling Spain must guide Europe
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